« Veux-tu être guéri ? … Seigneur je n’ai personne pour me plonger dans la piscine… »
La méditation de la cette parole tirée de l’évangile de ce jour (Jn 5, 1-16) m’a permis de sentir intérieurement le risque pour les pasteurs de manquer à aider les âmes en temps de crise comme celui que nous visons. Pour ne pas tomber dans ce piège, il faut de l’imagination apostolique et pastorale. Les réseaux sociaux sont saturés de créativités et d’initiatives des communautés et leaders chrétiens pour atteindre les fidèles et consolider les liens de solidarité et de communion : Partages spirituels, évangélisations, participation à la célébration eucharistique, processions avec le Saint Sacrement et adoration au Saint Sacrement à travers les réseaux sociaux ! Une véritable créativité missionnaire ! C’est impressionnant !
Dieu a aussi accordé cette même grâce d’imagination apostolique à l’Institut de la Compagnie de Jésus (ITCJ) et la communauté jésuite du même institut. Après avoir pris des mesures pour la protection et la sécurité de ses membres (étudiants, enseignants et personnel administratif), deux initiatives pastorales sont proposées à travers les réseaux sociaux.
Premièrement, les Pères Malulu Gauthier et Mben Loïc proposent des points de méditation de l’évangile du jour. Aider les âmes en détresse à se nourrir de la parole de Dieu, il n’y a rien de mieux qui puisse aider à tenir et à donner un sens à l’épreuve que nous vivons ! Les points de méditations sont quotidiennement postés sur la page Facebook de l’institut.
La deuxième initiative est une cellule d’assistance psychologique téléphonique proposée par le Centre de Counseling Professionnel et de Pastorale clinique (COPAC) de l’ITCJ en collaboration avec l’Hôpital Psychiatrique de Bouaké, dirigé par le Professeur Koua Asseman Médard, un associé du COPAC.
La nature de Coronavirus, les modes de contamination et le manque de traitement radical, les mesures de restriction et de confinement, les images de morts en masse dans les hôpitaux hyperspécialisés occidentaux sont autant des facteurs anxiogènes voire traumatogènes.
Les deux initiatives proposées par l’ITCJ et la Communauté Jésuite du même institut portent sur la dimension spirituelle et psychologique qui sont nécessaires mais généralement moins prises en compte dans les interventions en temps de crise sanitaire ou humanitaire. Les deux initiatives reflètent aussi la vision de l’ITCJ d’articuler théologie et pastorale, théorie et pratique dans une perspective contextuelle.
Jean Messingué, sj